PARIS
ENVIRONNEMENT
A
La pollution atmosph�rique : un changement
radical s'impose
B
La lutte contre le bruit : une aspiration profonde
des Parisiens
C
Offrir un acc�s �gal � une meilleure qualit�
environnementale
L'�mergence
d'une culture environnementale, l'aspiration des
Parisiens � un besoin accru de transparence et de
garanties en mati�re de s�curit� sanitaire sont
devenues des �vidences. Cette nouvelle demande
sociale concerne au premier chef les pollutions
diverses qui empoisonnent leur vie mais recouvre
aussi d'autres pr�occupations : qualit� de l'eau
potable, des aliments dans les cantines scolaires,
recyclage, traitement des d�chets et des eaux us�es
sont autant de questions qui n�cessitent d'offrir
aux Parisiens un acc�s �gal � une meilleure
qualit� environnementale et pour lesquels, les r�ponses
apport�es par la municipalit� rel�vent souvent
du bricolage, de l'indiff�rence ou d'un syst�me
de gestion opaque et on�reux.
Pollution
atmosph�rique et nuisances sonores tout d'abord :
elles n'ont jamais fait l'objet d'une politique r�ellement
volontariste de la part de la municipalit�, malgr�
leurs cons�quences de plus en plus pr�occupantes
sur la sant� et le bien-�tre des Parisiens. Nous
proposons au contraire un ensemble de mesures
d'envergure, afin d'enrayer cette d�gradation
continue d'�l�ments essentiels de la qualit� de
vie � Paris.
A
La pollution atmosph�rique : un changement
radical s'impose
La
Ville reste inerte face � ce probl�me grave de
sant� publique
Les
effets sanitaires de la pollution atmosph�rique
sont aujourd'hui parfaitement connus. Aux dommages
caus�s aux groupes sensibles � personnes �g�es,
asthmatiques, enfants en bas �ge � s'ajoutent
les interrogations sur la sant� � long terme des
enfants expos�s pendant leurs vingt premi�res
ann�es � cette pollution. Ces donn�es
objectives incontest�es expliquent l'angoisse des
Parisiens : La pollution atmosph�rique a �galement
des cons�quences tr�s inesth�tiques et co�teuses,
par exemple en salissant continuellement les fa�ades.
La
municipalit� a longtemps minimis� ce probl�me.
Elle ne l'a finalement admis que devant les progr�s
qu'a connu la mesure scientifique de la qualit�
de l'air gr�ce, entre autres, � l'impulsion du
Gouvernement depuis 1997. L'indice " atmo
" s'est trouv� en 1999, durant 6 mois aux
niveaux " m�diocres " et durant un mois
et demi aux niveaux " mauvais ". Mais la
Ville n'a apport� aucune r�ponse courageuse �
ce d�fi. En effet, ce type de pollution provient
essentiellement de la circulation automobile, les
pollutions industrielles ayant �t� r�duites
depuis trente ans par des r�glementations tr�s
contraignantes. Or la municipalit� a toujours
obstin�ment refus� de remettre en question la pr�pond�rance
automobile dans les d�placements parisiens.
De
nouvelles r�ponses adapt�es � l'ampleur du
probl�me
Seule
la r�duction de la place de l'automobile est
susceptible de faire reculer sensiblement la
pollution. C'est tout le sens de nos propositions
sur les transports et les circulations. La priorit�
aux transports en commun en site propre, la cr�ation
d'un " r�seau vert " pi�tonnier, les
mesures en faveur des pi�tons, des v�los ou des
v�hicules �lectriques, auront pour cons�quence
une am�lioration de la qualit� de l'air qu'il
serait vain d'esp�rer par de simples r�formettes
comme celle de la municipalit� actuelle.
Un
dispositif ambitieux de pr�vention doit en outre
�tre mis en place : " �codiagnostics "
sur certains �quipements municipaux ou
individuels des Parisiens, d�veloppement des v�hicules
propres de la Ville, comme l'a d�j� engag� la
RATP, r�duction des �missions polluantes
d'origine ferroviaire�
Le
suivi en milieu m�dical scolaire est d'autant
plus important que les enfants sont parmi les plus
expos�s. Une visite annuelle, assur�e par un m�decin
scolaire, serait l'occasion de contr�ler les
pathologies li�es � la pollution.
L'information
est actuellement insuffisante sur les effets et
les m�canismes de la pollution atmosph�rique. Gr�ce
� des cycles de formation destin�s au corps
enseignant, aux professionnels de la sant� et aux
�ducateurs sportifs et �galement au travers
d'actions de sensibilisation et de p�dagogie
destin�es au grand public, l'enjeu du probl�me,
les politiques suivies et l'�volution de la
situation seront plus clairement pr�sents �
l'esprit des Parisiens.
Enfin,
l'am�lioration de la mesure de la pollution
atmosph�rique m�rite d'�tre recherch�e,
notamment par la multiplication des capteurs et le
renforcement des moyens affect�s � Airparif.
B
La lutte contre le bruit : une aspiration profonde
des Parisiens
Des
mesures aujourd'hui inadapt�es aux pr�occupations
des Parisiens
Le
bruit est l'une des trois premi�res pr�occupations
des Parisiens. Notre ville cumule un fond sonore
�lev� � d� � la politique actuelle du "
tout automobile " � et des sources vari�es
de bruits �lev�s. Le probl�me de sant� que
pose le bruit est donc aigu. Il se double d'une tr�s
mauvaise information sur les moyens de se prot�ger
de cette nuisance. Pourtant, la France a accompli
de sensibles progr�s dans ce domaine : la loi de
1992 sur le bruit constitue un excellent
instrument ; par ailleurs, les moyens techniques
de limiter le bruit d'installations, �tablissements
ou mat�riels ont notablement progress�.
Le
retard de la Ville, face aux cons�quences du
bruit et � une demande inqui�te des Parisiens,
est incompr�hensible compte tenu des moyens
juridiques et techniques dont elle dispose.
Certes, une s�rie de mesures non d�pourvues
d'int�r�t ont �t� prises (par exemple contrat
avec les entrepreneurs de b�timent et de travaux
publics ou achat de quelques v�hicules
silencieux). Mais elle n'agit ni tr�s rapidement
� en t�moigne le retard dans l'�tablissement
de la carte du bruit, d'ailleurs limit�e � la
moiti� des rues seulement � ni tr�s �nergiquement
� les aides et investissements ne sont gu�re
significatifs � ni tr�s logiquement : comment
lutter efficacement contre le bruit sans remettre
en question la politique actuelle de circulation ?
Tout prouve en r�alit� qu'il ne s'agit en rien
d'une priorit� de la municipalit�.
Un
programme coh�rent et ambitieux
La
coh�sion des efforts est fondamentale : le bruit,
r�sultat de mille sources, ne peut �tre combattu
que par des mesures tr�s vari�es. De plus, il ne
s'agit nullement d'exclure telle ou telle activit�,
mais de trouver un �quilibre entre l'exercice
d'une profession, d'un loisir, et le droit de
chacun � la tranquillit�, ce qui suppose une
action m�thodique et un ajustement tr�s fin des
mesures prises. La coordination des efforts sera
assur�e par un Plan de lutte contre le bruit qui
int�grera trois dimensions compl�mentaires
˛
Lutte contre le "fond sonore" : nos
propositions en matičre de circulation sont
en fait les seules qui puissent sur ce point
obtenir des r�sultats satisfaisants.
˛
Limitation des "bruits d�rangeants"
(alarmes, v�hicules particuli�rement bruyants,
�tablissements insuffisamment isol�s, etc..).
Entre autres, l'effort de la Ville sur ses propres
v�hicules m�rite d'�tre accentu�.
˛
Information des Parisiens sur leurs droits,
notamment face aux comportements inciviques
(bruits de voisinage par exemple).
Cette
nouvelle politique sera fond�e sur une meilleure
connaissance de la r�alit� du bruit � Paris :
L'observatoire du Bruit proc�dera en permanence
non seulement � une synth�se des constats chiffr�s
mais aussi � une analyse d�taill�e des
plaintes, enqu�tes et sondages. La Carte du Bruit
sera non plus partielle mais exhaustive, et sera
constamment remise � jour.
C
Offrir un acc�s �gal � une meilleure qualit�
environnementale
Notre
ambition est de mener une politique responsable et
transparente en mati�re de gestion
environnementale des risques.
Mettre
en �uvre un plan municipal pour la qualit� de
l'eau potable
Le
danger de pollution par les m�taux lourds due aux
tuyaux d'alimentation v�tustes a �t� d�nonc�
par tous les rapports sanitaires. Nous aurons donc
� engager, conform�ment d'ailleurs � la r�cente
directive europ�enne sur la qualit� de l'eau, un
programme de remplacement des tuyaux contenant du
plomb et autres polluants mobiles et ce, sans
rench�rissement du prix de l'eau gr�ce � une
ren�gociation des march�s publics avec les
entreprises concessionnaires.
Acc�l�rer
le tri s�lectif des d�chets
Face
� l'incoh�rence et la lenteur de l'action
municipale en mati�re de tri s�lectif, dont les
budgets sont surtout consacr�s � la
communication, nous devons acc�l�rer et am�liorer
l'organisation de la collecte s�lective des d�chets
et de leur recyclage. M�me dans les
arrondissements o� le tri est entr� en vigueur,
la moiti� des immeubles ne sont pas �quip�s en
containers, faute d'am�nagements des locaux
collectifs et d'information des gardiens. Un
programme d'am�nagement de l'habitat, dont il
faut pas sous-estimer par ailleurs les difficult�s,
sera donc n�cessaire.
Cr�er
des centres de tri et de recyclage dans Paris
L'action
des Parisiens restera inefficace si les produits
tri�s ne peuvent �tre regroup�s vers des
centres multifili�res capables de pr�traiter les
d�chets destin�s � �tre recycl�s (verre,
plastique, papiers, d�chets verts�) ou incin�r�s.
Aujourd'hui d�j�, en l'absence de centres locaux
adapt�s, des flux de camions traversent Paris et
les communes limitrophes. Pour �viter cette noria
de v�hicules bruyants, devront �tre install�s
une dizaine de ces centres � proximit� des voies
ferr�es ou fluviales.
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