CULTURE
: POUR UNE POLITIQUE DE PROXIMIT� OUVERTE SUR LE
MONDE
A
Ouvrir la culture � tous les Parisiens
B
Redonner � Paris son r�le phare
C
Soutenir la vitalit� de la cr�ation
Depuis
1977, la politique municipale en mati�re
culturelle est con�ue comme une vitrine pour les
Parisiens, certes all�chante, mais inaccessible
� la plupart d�entre eux. Se r�fugiant souvent
derri�re l�action et les r�alisations de l��tat,
la municipalit� sortante a privil�gi�, depuis
25 ans, le patrimoine et les grandes institutions
au d�triment de l�innovation, de la cr�ation
sous toutes ses formes, fussent-elles
impertinentes, de la diversit�, de l�animation
des quartiers, bref au d�triment de tout ce qui
bouge et permet le foisonnement culturel, facteur
d�attractivit� et de rayonnement d�une
capitale.
D�aucuns
consid�reront que ce constat est particuli�rement
s�v�re. Pourtant, l�absence de v�ritable
dynamique culturelle de la municipalit� se
traduit cruellement dans l�effort financier de
la Ville. Celle-ci consacre moins de 5 % de son
budget � la culture contre plus du double pour
beaucoup de grandes villes �trang�res. Mais
c�est sans doute la structure de ce budget qui
traduit le mieux la pusillanimit� culturelle et
l�absence d�ambition des �diles sortants. Sur
les 500 millions de francs de subventions
municipales annuelles, plus de 80 % sont consacr�s
aux mus�es municipaux et � sept grandes
institutions de la Ville (Ch�telet, Th��tre de
la ville, Orchestre de Paris, etc.) On mesure
ainsi l��cart de traitement entre ces
institutions, certes prestigieuses et utiles, et
les autres acteurs culturels fort nombreux qui en
sont r�duits � se partager quelques miettes,
dans l�opacit� la plus compl�te d�ailleurs,
puisque seuls 20 millions de francs de subventions
environ font l�objet de d�lib�rations sp�cifiques
soumis aux �lus parisiens.
Comment
s��tonner d�s lors des promesses non tenues et
du d�sert culturel de certains arrondissements ?
� ces in�galit�s g�ographiques, il faut
ajouter des carences criantes : faiblesses de
certaines disciplines (arts plastiques, arts de la
rue notamment), retards en mati�re de lecture
publique, insuffisance d'�quipements pour les
musiques actuelles, d'espaces de travail
(fabriques) pour les compagnies th��trales et
chor�graphiques, p�nurie d'ateliers d'artistes,
manques de vraies r�sidences pour les artistes �trangers
et de structures d'accueil pour les pratiques
amateurs�
On
le voit donc bien : face � ce bilan, la situation
de Paris rel�ve d�une v�ritable " urgence
culturelle ". Celle-ci doit s'incarner dans
trois objectifs prioritaires :
�
ouvrir la culture � tous les Parisiens,
�
redonner � Paris son r�le phare en mati�re
culturelle,
�
soutenir la vitalit� de la cr�ation.
Ces
orientations n�cessiteront � l��vidence des
moyens suppl�mentaires et comme il ne s�agit
pas de d�shabiller Pierre pour habiller Paul, il
ne saurait �tre question de mettre en difficult�
les grandes institutions culturelles municipales
que nous avons d�j� �voqu�es. Les subventions
dont elles disposent doivent �tre maintenues
voire augment�es quand cela est justifi�.
C�est pourquoi, nous proposons un doublement
progressif du budget consacr� � la culture au
cours de la prochaine mandature afin de rattraper
le retard accumul� sur les autres m�tropoles
europ�ennes.
A
Ouvrir la culture � tous les Parisiens
�
Une
vision renouvel�e de l'acc�s � la culture
Il
faut en finir avec cette pratique et cette
conception de la culture qui fait que seule une �lite
y aurait largement acc�s. Or, chacun le sait,
c�est souvent un co�t trop �lev� d�acc�s
aux manifestations culturelles qui en exclut une
partie de la population. C�est pour rem�dier �
cet �tat de fait que nous pr�conisons notamment
la cr�ation d�une " Carte Paris �
Culture " et la gratuit� des collections
permanentes des mus�es de la Ville.
�
Une Carte Paris � Culture
Cette
carte qui procurerait des avantages tarifaires
pour un certain nombre de spectacles, de
manifestations ou d�expositions devrait �galement
�tre con�ue comme une incitation � la d�couverte
culturelle. Un site Internet de consultation,
voire de r�servation lui serait associ�.
En
outre, la banlieue n�est pas le d�sert culturel
qu�on d�crit parfois. La carte Paris �
Culture pourrait donner acc�s � des �v�nements
culturels dans des communes limitrophes (et r�ciproquement)
apr�s convention avec ces derni�res. Serait
ainsi franchie une premi�re �tape d�une "
intercommunalit� culturelle " que nous
voulons construire.
�
La gratuit� d�acc�s aux collections
permanentes des mus�es de la Ville
Les
droits d�entr�e correspondants ne repr�sentent
qu�environ 13 millions de francs de recettes.
Cette gratuit� peut donc �tre instaur�e sans d�lai
pour un co�t modique. Elle devra s�accompagner
d�un effort de promotion aupr�s des publics tr�s
diversifi�s susceptibles d�en b�n�ficier,
notamment des jeunes scolaris�s et �tudiants, ce
qui n�cessitera la mise en place de cellules
d�action p�dagogique au sein de chacun de ces
mus�es. L'exp�rience londonienne de ce type
montre quel stimulant puissant peut repr�senter
cette ouverture.
Enfin,
rappelons que la multiplication des espaces
gratuits de consultation multim�dia et Internet
que nous proposons (cf. chapitre P@ris Pl@ce Net)
permettra non seulement de bouleverser les modes
de consommation des produits culturels mais �galement
de lutter contre les in�galit�s d'acc�s aux
technologies de l'information et de la
communication.
�
Lecture
publique : d�velopper et moderniser le r�seau
culturel de base que constituent les biblioth�ques
� m�diath�ques
Ces
derni�res sont de plus en plus appel�es �
devenir des lieux d'apprentissage, de plaisir et
de vie. Pourtant la Ville de paris n'a jamais
consacr� � la lecture publique les efforts n�cessaires
: les deux �quipements programm�s dans la pr�c�dente
mandature sont d�j� d�pass�s, l'informatique y
est obsol�te. Cons�quence de cette situation, il
n'y a que 300 000 inscrits dans les biblioth�ques
parisiennes, ce qui situe la capitale tr�s en
dessous de la plupart des villes fran�aises.
Notre
objectif est donc d'installer une biblioth�que
� m�diath�que de plus de 2000 m2 par tranche
de 100 000 habitants, ce qui correspond � un
doublement de la capacit� actuelle. Dans un
premier temps, la priorit� sera accord�e � la r�alisation
de la biblioth�que � m�diath�que d'Alleray
dans le 15e et de deux �quipements dans le
quartier des amandiers (20e) et le nord du 11e o�
les besoins sont criants.
Cette
politique s'accompagnera d'une nouvelle r�gle du
jeu avec les librairies ind�pendantes qui, �
Paris, constituent une richesse culturelle de tout
premier plan. Un partenariat sera �tabli avec
elles qui, au-del� d'une pratique �quitable dans
les acquisitions des fonds, jettera les bases
d'une politique d'animation et de sensibilisation
en faveur du livre.
�
Enseignement
artistique : une n�cessit� imp�rieuse
Paris
(ville et d�partement) a la responsabilit�
institutionnelle des �coles maternelles et
primaires ainsi que des coll�ges. Or les moyens
consacr�s � l'enseignement artistique ne sont
pas � la hauteur des objectifs que nous nous
fixons. La maison du Geste et de l'Image, le Forum
des Images tentent, sans grands moyens, de d�velopper
une p�dagogie active. Cette situation doit
cesser.
Il
nous faudra donc rapidement engager une
concertation sur les rythmes scolaires notamment
en maternelle et en primaire afin de faciliter les
enseignements artistiques destin�s aux enfants.
Car c'est � cet �ge que se d�veloppent le go�t,
le besoin de culture et l'apprentissage des
instruments intellectuels et sensibles permettant
de les satisfaire.
En
m�me temps, nous am�nagerons, � l'int�rieur
des �tablissements scolaires, les espaces n�cessaires
aux pratiques culturelles des jeunes, y compris
multim�dia.
L'ensemble
de ces actions pourrait d�boucher sur la cr�ation,
en liaison avec l'Acad�mie de Paris, d'un label
" �cole et Culture " En contrepartie
d�exp�riences p�dagogiques anim�es par des
enseignants volontaires, les �coles adh�rant �
cette d�marche obtiendraient des moyens leur
permettant de mener � bien des activit�s
culturelles diverses (musique, arts plastiques,
audiovisuel, sorties scolaires dans les mus�es...).
La Ville favorisera tous les partenariats �
mettre en �uvre avec les institutions culturelles
publiques ou priv�es susceptibles de recevoir ces
publics scolaires.
�
De
nouveaux temps et de nouveaux lieux pour la
culture
De
nouveaux temps : Le Paris culturel vit au ralenti
de fin juin � mi ou fin septembre. Or, le succ�s
de manifestations comme " Paris Quartier d'�t�
" ou le festival du Film de plein Air de la
Villette sont l� pour t�moigner de l'existence
d'un public fervent et disponible. Nous aurons
donc � inventer une programmation coh�rente et
multi � disciplinaire pendant l'�t�.
De
nouveaux lieux : C�est d�abord aux fortes
disparit�s d��quipements entre arrondissements
qu�il faut s�attaquer. De m�me, nous pensons
que la reconqu�te de l�espace public et des
rues passe aussi par la culture.
Certains
arrondissements, tr�s peupl�s (12e, 13e, 14e et
15e) sont presque totalement d�pourvus d��quipements
culturels. Nous aurons donc � �tudier, dans le
cadre d'un plan d'ensemble, la possibilit� d'�quiper
ces derniers d�une salle capable d�accueillir
des spectacles de musique ou de th��tre. La vie
culturelle des quartiers doit �galement �tre
prise en compte : les demandes de riverains sont
particuli�rement nombreuses pour disposer non pas
d�un grand �quipement municipal mais souvent
d�une petite salle qui puisse servir de support
� l�animation locale, notamment autour des
jeunes. C�est pourquoi, nous souhaitons
organiser dans Paris un r�seau diffus et
diversifi� d��quipements culturels de proximit�
en utilisant toute une s�rie d�espaces libres.
La
reconqu�te d�espaces de cr�ation passe aussi
par la rue : notre projet de redistribuer
l�espace public parisien doit donc se traduire
par une nouvelle fa�on de vivre la ville, en y
organisant des spectacles, des expositions, des �v�nements
ponctuels de plein air qui peuvent irriguer de
nombreux quartiers et non pas seulement les
Champs-�lys�es ou la passerelle des Arts. �
cette fin, il sera proc�d� � un recensement des
espaces qui pourraient �tre affect�s � ces
activit�s (friches industrielles, terrains locaux
appartenant � diverses institutions) afin de
favoriser leur ouverture au public dans le cadre
de manifestations culturelles. Cette t�che
pourrait �tre confi�e � une commission de
l�espace public compos�e d��lus et de
professionnels de la culture.
B
Redonner � Paris son r�le phare
Au-del�
du prestige et de l'attrait exerc� par Paris sur
le reste du monde, on peut s'interroger sur la r�alit�
de son rayonnement international en terme de cr�ation
vivante face au bouillonnement de ses grandes
rivales europ�ennes, Berlin, Londres ou Rome.
Incontestablement Paris a perdu le r�le phare
qu'elle avait depuis le d�but du si�cle. Qu'en
est-il aujourd'hui des capacit�s d'accueil des
artistes �trangers et des �changes
indispensables en mati�re de formation artistique
? C'est cette tendance qu'il s'agit d'inverser.
�
Une
nouvelle ouverture internationale
L'attrait
que Paris continue � exercer sur les artistes du
monde entier lui donne un r�le � jouer. Il faut
donc, en s'appuyant sur des outils comme le
Festival d'Automne, redonner vigueur aux �changes
culturels internationaux qui ne peuvent se d�velopper
que sur la base de l'�galit� et de la r�ciprocit�.
Cette action que nous m�nerons est multiple :
elle suppose des lieux d'accueil des artistes �trangers
(une Maison du m�me nom ?), une action de long
terme en mati�re de formation des professionnels,
des jumelages culturels � l'�chelle de la Ville,
d'arrondissements ou de quartiers sur le mod�le
des " Bouroughs " londoniens ou des
" Bezirke " berlinois. Paris devra aussi
se montrer plus accueillante pour les �crivains
et artistes pers�cut�s dans leur pays d'origine
et participer activement au r�seau des Villes
Refuge du Parlement International des �crivains.
�
Une
nouvelle g�n�ration d'�quipements
Pour
renforcer le rayonnement international de Paris,
il est indispensable de prendre en compte les
faiblesses existantes de ses �quipements.
Plusieurs projets devront �tre men�s � bien s�r
la mandature : la mise en �uvre avec l'�tat et
la R�gion d'�quipements permettant une diffusion
musicale de haut niveau dont le manque est patent
: la cr�ation d'un auditorium de grande capacit�
sera �tudi�e et engag�e dans la mesure des
financements possibles ; la r�ouverture de la
Gait� Lyrique abandonn�e par la municipalit�
sortante sera mise en �uvre. La ville devra en
outre accompagner l'insertion des �quipements
projet�s par le minist�re de la culture : Palais
de Tokyo, site de la jeune cr�ation en arts
plastiques, Maison du Cin�ma.
�
Une
nouvelle mission pour le patrimoine
Le
patrimoine de Paris, c'est bien entendu,
l'ensemble des monuments classiques qu'il faut
continuer � entretenir et embellir. Mais c'est
aussi une myriade de b�timents non prot�g�s qui
constituent des lieux de m�moire ou des �l�ments
de vie quotidienne des Parisiens (caf�s comme La
B�li�re, cin�mas comme le Champo�) et qu'il
faut sauvegarder. Ayant �voqu� ce sujet dans nos
propositions sur l'urbanisme, nous n'y reviendrons
pas sauf pour rappeler que la protection de ces
lieux rev�t � l'�vidence une forte dimension
culturelle.
C
Soutenir la vitalit� de la cr�ation
�
Des
moyens financiers accrus et plus transparents en
faveur de la cr�ation
Il
faut, une fois pour toutes, cesser de confondre
l'aide aux projets culturels avec le saupoudrage
actuel de subventions accord�es chichement aux
associations et aux porteurs de projets culturels
au terme d'un long parcours administratif et�
politique. Il faut en effet savoir que la dotation
de la Ville consacr�e � " la mise en �uvre
d'une politique dynamique de soutien aux jeunes cr�ateurs
" s'�l�ve actuellement � 500 000 F
annuels. Un montant d�risoire !
Le
doublement du budget sur la mandature permettra
d'accorder plus de moyens tout particuli�rement
pour les entreprises artistiques innovantes dans
les diff�rents secteurs de la cr�ation
contemporaine (th��tre, danse, musiques
actuelles, arts de la rue�). Il conviendra aussi
d'assurer la transparence et d'inventer dans la
concertation avec les professionnels et les
experts des formules de s�lection de projets et
de d�l�gations de moyens qui permettront de
rompre avec la pratique de la municipalit� o�
les d�cisions d'attribution de subventions se
prennent dans le secret du cabinet du maire.
En
outre, seront mises en �uvre des r�sidences
d'artistes, formule exp�riment�e avec succ�s
dans de nombreuses villes, qui permettent
d'associer un cr�ateur � un lieu permanent.
�
Un
v�ritable soutien aux lieux de cr�ation et de
diffusion artistique
La
Ville ne peut se d�sint�resser du maintien d'un
r�seau actif de salles et des spectacles. Elle
renforcera sa coop�ration avec le fonds de
soutien au th��tre priv� en la menant sur la
base de projets clairs.
Elle
doit �galement prendre conscience de l'extr�me
fragilit� du r�seau de cin�mas ind�pendants
confront�s � la concurrence des multiplexes.
L'aide accord�e par la Ville (1,50 MF par an) est
tr�s en retrait des besoins r�els. Au-del� des
mesures fiscales du gouvernement, des dispositifs
permettant leur modernisation seront rapidement
mis en place.
Enfin,
plus g�n�ralement, � c�t� des subventions, il
est essentiel d'instaurer une panoplie
d'interventions adapt�es aux industries
culturelles : fonds de soutien et de garantie, m�canismes
d'avances sur recettes pour les �uvres cin�matographiques�
Le cr�dit municipal de Paris pourrait �tre
utilement associ� � ce dispositif novateur.
�
Pour
une diversit� de lieux : petites sc�nes, lieux
interm�diaires, lieux de fabriques, lieux de r�p�tition
Les
Parisiens ont aujourd'hui des approches plus
diverses de la culture et pratiquent de plus en
plus un art � titre personnel. Cette aspiration,
ce d�sir de pratiquer qui n'a jamais �t� aussi
exprim� ne trouve pas aujourd'hui, � Paris, de r�ponse
adapt�e faute d'un int�r�t suffisant de la
municipalit�.
Pourtant
de nouveaux lieux ind�pendants de cr�ation
apparaissent, � c�t� du r�seau institutionnel,
caract�ris�s par des pratiques
pluridisciplinaires, le croisement des arts et l'�laboration
d'objets et de produits artistiques nouveaux,
parfois atypiques : lieux de fabrique permettant
la production de spectacles, galeries
associatives, lieux de r�p�tition pour favoriser
le d�roulement des pratiques amateur ou pr�-professionnelles,
studios ouverts � la cr�ation et aux
manifestations comme, par exemple, la " M�nagerie
de Verre ".
Ces
lieux favorisent de nouvelles formes de culture
urbaines (th��tre de rue, musiques actuelles�)
et jouent un r�le essentiel parce qu'ils occupent
les espaces interstitiels de la Ville (friches
industrielles, terrains vagues, quais de la
Seine�) contribuant ainsi � gagner de nouveaux
publics.
Ce
ph�nom�ne qui prend de l'ampleur et qui exprime
avant tout un besoin grandissant de libert� de cr�ation
sera encourag� sous des formes diverses tout en
�tant tr�s exigeant sur le travail fourni et la
compatibilit� de ces activit�s avec la
tranquillit� des riverains (nuisances sonores
notamment). Des lieux nouveaux de cr�ation et de
r�p�tition seront ainsi ouverts et propos�s aux
artistes amateurs qui auront donc l'occasion de se
produire en public et des se rencontrer. � cet �gard,
l�imagination peut �tre parfois bonne conseill�re
: pourquoi, par exemple, ne pas organiser, chaque
ann�e, les " Rencontres Nationales du Th��tre
Amateur ", en liaison avec la F�d�ration
Nationale des compagnies de Th��tre et d�Animation
? Pendant dix jours, dans tous les
arrondissements, des troupes venues de toute la
France s�y produiraient.
Il
s'agira aussi de r�orienter la politique de cr�ation
d'ateliers pour les artistes plasticiens et de cr�er,
� c�t� des ateliers logements, des lieux de
travail collectif qui manquent aujourd'hui �
Paris comme en t�moigne le mouvement des squats
d'artistes.
La
mise en �uvre de cette politique suppose enfin de
nouvelles approches :
�
Une remise � plat des relations avec l'�tat est
n�cessaire. L'�tat et la Ville ont en effet proc�d�
au cours du temps � la fois � un " partage
du territoire " et un empilement des
subventions tout en accumulant parfois des in�galit�s
de traitement injustifi�es. Un r�examen complet
des interventions de ces deux collectivit�s sera
men� � bien afin que l'intervention de la Ville
soit plus claire, plus juste et donc mieux
comprise et accept�e.
� L'association du secteur priv� au
financement de la culture sera envisag�e et �ventuellement
organis� sous certaines conditions tr�s strictes
de professionnalisme et de transparence, sur
l'exemple r�ussi des agences britanniques qui
permettent, en vue de l'int�r�t collectif, de
combiner fonds publics et fonds priv�s.
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