L'exigence
d�mocratique
A
La d�centralisation par les actes
B
Transparence et concertation
C
Faire vivre les quartiers et d�velopper
l'information
Paris
souffre d'un grave d�ficit de d�mocratie.
Appliqu�e de fa�on particuli�rement restrictive
d�s 1984, la loi dite PML, qui r�git le statut
de Paris est devenue inadapt�e : autoritarisme,
opacit� et client�lisme caract�risent les vingt
derni�res ann�es de gestion solidaire de la
droite dans la capitale. Face � cette situation,
les Parisiens ont montr� qu'ils pouvaient
constituer une force de r�sistance et de
proposition efficace. Ils veulent sortir du statut
d'administr� dans lequel on cherche � les
confiner pour devenir des citoyens �cout�s et
respect�s.
L'exigence
d�mocratique est donc au c�ur du renouveau de
Paris. Elle irrigue notre projet, nourrit nos
propositions, impulse nos actions. Mettre en
mouvement les �nergies pour promouvoir de
nouvelles id�es, de nouvelles pratiques, de
nouvelles ambitions collectives pour faire de
Paris un mod�le de d�mocratie, telle est notre
ambition.
Les
municipalit�s de gauche des 3e, 10e, 11e, 18e,
19e et 20e arrondissements ont d�j� trac� la
voie et ouvert les br�ches dans la forteresse
municipale : conseils de quartier, forum des
associations, droit de p�tition, conseils de
jeunes, tribunes libres dans les journaux locaux,
les exemples sont nombreux qui t�moignent de la
vivacit� des initiatives prises. Il est
remarquable que la droite ne s'aventure pas � les
remettre en cause. Mieux, elle tente m�me de s'en
inspirer. Alors qu'elle s'agite en d�couvrant le
sujet, nous agissons et, fort de l'exp�rience
acquise dans les six arrondissements de gauche,
nous proposons une triple d�marche : d�centraliser
les pouvoirs de d�cision, d�velopper la
transparence et la concertation, faire vivre les
quartiers et assurer l'information des Parisiens.
A
La d�centralisation par les actes
Le
temps du centralisme est r�volu. La vision et la
gestion de type pr�fectoral que conna�t notre
ville depuis des d�cennies ne sont plus de mise.
Elle n'est conforme ni � l'aspiration des
Parisiens, profond�ment attach�s � leur
quartier, ni � l'efficacit�. C'est �videmment
au niveau o� se posent les probl�mes qu'ils
doivent �tre r�gl�s. Il ne s'agit nullement de
d�truire la n�cessaire unit� parisienne, mais
de g�rer Paris en d�centralisant et en d�concentrant
ce qui doit l��tre. Est-il normal, par exemple,
de devoir passer par la Mairie centrale et
d�attendre de longs mois ses arbitrages budg�taires
pour am�liorer l��clairage d�une rue ? Il
faudra donc anticiper sur la n�cessaire �volution
du statut de Paris en appliquant concr�tement, d�s
mars 2001, les principes inscrits dans nos
propositions de modification de la loi PML :
Transf�rer
les attributions de gestion des �quipements et
des animations de proximit� aux mairies
d'arrondissement avec les moyens budg�taires
(investissement et fonctionnement) et humains
correspondants.
Permettre
aux conseils d'arrondissement qui le souhaitent
d'instaurer la consultation et la participation
des habitants :
-
conseils de quartier,
-
conseils de jeunes (associant �lus et repr�sentants
des conseils d'administration des lyc�es et coll�ges)
et
de personnes �g�es,
-
instauration d'un droit de p�tition,
-
cr�ation de forums associatifs dans chaque
arrondissement,
-
r�f�rendum d'initiative locale.
�
Cr�er
les conseils consultatifs des r�sidents �trangers,
appel�s � pr�figurer l'exercice du droit de
vote, dont nous souhaitons qu'il leur soit accord�
d�s que possible lors des �lections locales :
ces entit�s doivent donc �tre per�ues comme des
instruments d'int�gration et non comme le fruit
d'une inspiration de type " communautariste
".
�
�
la demande du conseil d'arrondissement, d�l�guer
� la mairie d'arrondissement la gestion de
secteurs pour lesquels la proximit� sera source
d'efficacit� accrue : par exemple, nettoiement ou
entretien des �quipements municipaux. L� encore,
la mise � disposition des effectifs n�cessaires
est li�e � une telle �volution.
�
Cr�er
une dotation d'investissement par arrondissement.
B
Transparence et concertation
�
Paris, ville lumi�re, les d�cisions se prennent
dans l'ombre et l'exercice solitaire du pouvoir ne
conna�t pas de r�pit. C'est dire combien
transparence et concertation constituent le levier
du changement.
Transparence,
tout d'abord, pour mettre fin au client�lisme,
pour garantir la prise en compte de l'int�r�t g�n�ral
et le respect des r�gles de droit, pour assurer
� chaque citoyen �galit� de traitement et
solidarit� dans l'action.
D�s
mars 2001, la transparence devra en particulier pr�valoir
dans les domaines suivants :
�
l'attribution
de place en cr�ches, par la cr�ation de
commissions locales associant les parents et les
directeurs d'�tablissements ;
�
les
propositions d'attribution de logements sociaux,
par la fixation de crit�res objectifs
s'inscrivant dans une charte �labor�e en
concertation avec des repr�sentants du monde
associatif concern� : leur ind�pendance � l'�gard
des bailleurs immobiliers, de la Mairie de Paris
ou des mairies d'arrondissement constituant un
gage incontestable ;
�
la
gestion des �tablissements plac�s sous le contr�le
de la Ville : l'opposition sera repr�sent�e dans
chaque commission d'appel d'offre, y compris
celles des Soci�t�s d'�conomie Mixte.
Par
ailleurs, le nouveau Maire de Paris issu d'une
majorit� de gauche, fera r�aliser, par un acteur
ind�pendant et incontestable, un audit
professionnel portant sur la r�alit� de la
situation �conomique et financi�re de la
collectivit� parisienne, y compris celle des
organismes satellites (SEM, Office HLM, etc.). Cet
audit sera bien entendu rendu public.
On
le voit, la transparence appelle la concertation.
C'est dire que les structures nouvelles doivent
s'accompagner de modalit�s d'une concertation
approfondie, sinc�re et durable. Aujourd'hui,
l'absence de passerelles et structures propres �
la concertation conduit les habitants �
manifester et � d�velopper les actions en
Justice. Trop souvent, le rapport de force tient
lieu de dialogue.
Nous
voulons permettre � chaque citoyen d'intervenir
sur les d�cisions qui concernent son cadre de
vie. C'est ainsi que nous proposons :
�
d'installer
des commissions extra-municipales th�matiques et
sectorielles dans chaque arrondissement ouvertes
aux acteurs �conomiques et sociaux de la vie
locale ;
�
de
faire participer les associations locales aux
jurys des concours d�architecture
�
de
cr�er un atelier local d'am�nagement urbain dans
chaque arrondissement, con�u comme une structure
d'information, de consultation et de participation
des citoyens aux projets envisag�s.
Une
attention particuli�re sera port�e au dialogue
avec le tissu associatif.
Les
1 500 associations parisiennes jouent un r�le
fondamental dans la mise en coh�rence des
initiatives, dans l'analyse des besoins, dans la
gestion d'�quipements de proximit� ou dans le
savoir-faire qu'elles mettent en �uvre aupr�s de
nombreux Parisiens et notamment parmi les
personnes en voie de marginalisation sociale
(exclus, malades, personnes �g�es d�pendantes).
Loin d'offrir � un tel gisement de comp�tence
les moyens de son expression au service des
Parisiens, la logique municipale a plut�t vis�
� contr�ler ces associations, ou � leur
sous-traiter les fonctions qu'elle ne souhaitait
pas assumer.
Notre
objectif vise, � l'inverse, � cr�er les
conditions d'une " coproduction " assum�e,
dans le respect de chacun ; et dans la recherche
d'une plus grande efficacit�.
Une
telle ambition n'a de sens que si les associations
parisiennes disposent de moyens r�els. C'est
pourquoi, nous proposons :
�
la
cr�ation d'un " Centre Parisien de D�veloppement
de la Vie Associative ", qui pourrait �tre g�r�
paritairement par la Mairie de Paris et le monde
associatif, apportant � ce dernier un soutien
sous des formes diverses : locaux, aide
logistique, formation sur les questions li�es �
la vie municipale ;
�
l'implantation
d'une "maison des associations" dans
chaque arrondissement ;
�
l'ouverture
des supports d'information municipaux aux
associations parisiennes ;
�
le
renforcement du r�le du comit� d'initiative et
de consultation des associations ;
�
le
respect strict de la l�gislation qui attribue
prioritairement aux associations les locaux
collectifs r�sidentiels.
C
Faire vivre les quartiers et d�velopper
l'information
Les
Parisiens vivent d'abord dans leur quartier. Et
pourtant, � Paris, les d�cisions municipales qui
les concernent sont prises sans eux et souvent
contre eux. C'est, l� encore, le fruit d'une
pratique, centralis�e, autoritaire et opaque. La
d�mocratie participative que nous pr�conisons
s'applique avant tout � l'�chelon local,
quartier par quartier. Mais elle ne peut se d�velopper
qu'avec des citoyens inform�s. C'est pourquoi,
une attention particuli�re sera port�e aux d�veloppements
des sources d'information � destination des
Parisiens :
�
la
diffusion des d�bats du Conseil de Paris sur un m�dia
audiovisuel peut �tre mise en �uvre, soit par
participation de la Ville � et du monde
associatif � � une cha�ne c�bl�e, soit par
une convention avec un support d�j� existant ;
�
la
presse audiovisuelle sera d�sormais admise dans
l'enceinte du Conseil de Paris et aura ainsi
possibilit� de filmer ses d�bats, ce qui lui a
toujours �t� interdit jusqu'� pr�sent ;
�
en
partenariat avec les c�bles op�rateurs, un
"portail" Internet multiservices sera cr��,
� destination des Parisiens. Par son biais, des s�quences
interactives pourraient se tenir ponctuellement,
en amont des s�ances du Conseil de Paris et m�me
� l'occasion de s�quences sp�cifiques, pendant
ces s�ances ;
�
les
t�l�visions locales dont l'existence est d�sormais
reconnue par la loi seront aid�es par un fonds de
soutien dont nous proposerons la cr�ation en
partenariat avec la r�gion ;
�
le
service des comptes rendus de mandat sera g�n�ralis�,
se traduisant par une r�union publique annuelle
dans chaque arrondissement, en pr�sence du Maire
de Paris. Celle-ci portera sur la politique
municipale en cours (r�sultats, objectifs et
dossiers embl�matiques) ;
�
une
information budg�taire simplifi�e et exhaustive
(consolidation Ville �d�partement, SEM) sera
diffus�e, permettant � chaque Parisien � et
notamment � leurs associations � de suivre
exercice apr�s exercice, l'�volution des moyens
affect�s � chaque domaine et pour chaque
arrondissement ;
�
une
d�marche de dialogue avec les conseils de
quartier sera entreprise sur tout projet municipal
: expos� des contraintes et objectifs, pr�sentation
de solutions alternatives ;
�
la
cr�ation de maisons de quartier � lieux de
rencontre, d'accueil et d'information � sera
favoris�e ;
�
des
correspondants de quartiers sur des probl�mes sp�cifiques
: s�curit�, propret�, vie des cit�s, pourront
�tre install�s afin de servir de relais entre
les habitants et les �lus locaux.
�
une pratique �triqu�e et autoritaire de la d�mocratie
repr�sentative, nous voulons substituer une d�marche
ouverte de d�mocratie participative fond�e sur
l'�coute, le partenariat et le contrat. Cela
suppose des �lus comp�tents et disponibles ;
notre candidat � la Mairie de Paris s�est d�j�
tr�s clairement engag� � ne d�tenir que ce
seul mandat �lectif si les Parisiens lui
accordaient leur confiance. De m�me, pour
permettre aux maires d'arrondissement de se
consacrer pleinement � leur mandat, ils ne
pourront occuper les fonctions d'adjoint au Maire
de Paris. Ces derniers s'engageront � tenir des
permanences mensuelles ouvertes aux habitants et
associations dans leur secteur de comp�tence.
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