PARIS
�DUCATION : DE LA MATERNELLE � L'UNIVERSIT�
A
Maternelle et Primaire : quatre priorit�s
B
Coll�ges : r�pondre � l'urgence
C
Universit�s : traiter les �tudiants en citoyens
� part enti�re
D
Faire de Paris une capitale de l'innovation
technologique
L'�cole
est par excellence, le lieu d'int�gration de
l'enfant dans l'organisation collective et
d'ouverture � la citoyennet�. Depuis 1997, le
gouvernement a engag� des r�formes ambitieuses
visant notamment � ouvrir l'�cole sur l'ext�rieur
et � soutenir les �l�ves les moins favoris�s
(r�forme p�dagogique des lyc�es, charte de l'�cole
du XXIe par exemple)
On
ne peut pas en dire autant de l'action municipale
qui au titre de la commune et du d�partement de
Paris a en charge les �coles primaires, les coll�ges
et les lyc�es municipaux. La r�alit� �ducative
et scolaire parisienne recouvre nombre de retards
dont les parents connaissent trop bien le sens :
insuffisance de l'offre en terme d'�tablissements,
tout particuli�rement pour les �coles
maternelles, in�galit�s dans leur r�partition g�ographique,
v�tust� fr�quente des infrastructures, exigu�t�
des cantines scolaires, tensions relationnelles �
l'�cole, modestie des subventions municipales aux
associations sp�cialis�es dans le p�riscolaire,
insatisfaction grandissante de nombreux parents
face � la sectorisation et aux rythmes scolaires.
Paris
est aussi une grande ville universitaire qui a
inscrit dans son espace une vieille tradition de
recherche et de culture ouverte sur l'Europe et le
monde. Or, la municipalit� n'est pas � la
hauteur de ce que l'on attend d'une grande
capitale internationale. Comment expliquer
autrement que par de l'indiff�rence ou un manque
d'ambition condamnables le fait que la ville de
France qui accueille le plus d'�tudiants (300 000
environ) n'ait eu jusqu�� pr�sent aucune
politique en direction des �tudiants, ne dispose
pas de capacit� d'h�bergement ni de p�le
vraiment structur� consacr� � l'innovation et
aux transferts permanents des r�sultats de la
recherche dans des technologies industrielles de
pointe ?
Les
�l�ves, les �tudiants, les universitaires
parisiens m�ritent mieux. Ils ont droit � une v�ritable
politique municipale en faveur de l'�ducation et
de la recherche. C'est cet engagement fort, cette
ambition que nous voulons faire vivre.
A.
Maternelle et Primaire : quatre priorit�s
�
Un
plan d'investissement pluriannuel pour l'�cole
Nous
mettrons en place, sur la premi�re moiti� de la
mandature, un plan d'investissement (dont le co�t
peut �tre estim� � environ 300 millions de
francs) destin� � financer la construction de
douze �coles nouvelles � maternelles et
primaires � livrables d'ici 2007. Ces �quipements
devront notamment garantir un meilleur accueil des
enfants handicap�s conform�ment � un principe
que nous entendons mettre en �uvre de mani�re g�n�rale
dans la politique scolaire
La
scolarisation des moins de trois ans sera l'un des
points d'application prioritaire de ce plan. Il ne
saurait, bien entendu, �tre question de vouloir
scolariser syst�matiquement tous ces enfants,
beaucoup d'entre eux n'�tant pas pr�ts, � cet
�ge, � fr�quenter l'�cole. Mais dans une ville
o� la plupart des femmes sont actives, cet effort
est n�cessaire, �tant entendu que la r�ponse
pertinente conduit � une politique �quilibr�e
entre cr�ches et maternelles ;
Nous
ouvrirons donc 60 classes destin�es au moins de
trois ans sur une mandature soit un chiffre
parfaitement r�aliste de 10 classes par an en
moyenne.
�
Poser
la question des rythmes scolaires
De
nombreux parents �prouvent aujourd'hui le
sentiment d'un d�calage de plus en plus sensible
entre la r�alit� du temps de l'adulte et celle
de leurs enfants : dans cette optique, la question
du maintien de la scolarit� le samedi matin doit
�tre d�battue sereinement.
Deux
principes fondamentaux nous semblent fondamentaux
et seront appliqu�s :
�
La concertation doit pr�valoir, associant
l'ensemble des acteurs concern�s afin d'aborder
sans concession tous les aspects de ce sujet
exigeant et d'aboutir � une solution aussi
consensuelle que possible.
�
L'organisation du rythme scolaire aura vocation �
s'appliquer de fa�on globale � l'ensemble du
territoire parisien.
D�s
le d�but de la mandature, nous organiserons des
" �tats g�n�raux des rythmes scolaires
parisiens " r�unissant les personnels
enseignants, les repr�sentants de parents d'�l�ves,
des �lus de toutes les sensibilit�s du Conseil
de Paris, des psycho-p�dagogues, des m�decins et
des assistantes sociales scolaires.
L'objectif
sera de d�boucher sur une charte parisienne du
temps scolaire op�rationnelle d�s que possible.
�
P�riscolaire
L'am�nagement
du temps scolaire des enfants demeure illusoire
si, parall�lement, un effort n'est pas consenti
en mati�re d'activit�s p�riscolaires. Dans ce
domaine, la Ville prendra ses responsabilit�s.
Outre nos propositions d'implantation de micro �quipements
dans certains quartiers (ludoth�ques...) et de
soutien accru aux associations engag�es dans ce
type d'actions, nous veillerons � une ouverture
plus souple des �quipements sportifs municipaux
(horaires, encadrement par des personnes �ducatifs...)
et � une modulation des tarifs d'inscription aux
centres d'animation d'arrondissement en fonction
des revenus des parents.
�
Cantines
scolaires
Les
arrondissements de Paris ont des d�mographies,
des sp�cificit�s sociales tr�s contrast�es et
l'in�galit� des conditions d'accueil entre
enfants est v�cue comme une injustice par les
Parisiens. Une politique active est donc n�cessaire
: elle devra accro�tre la progressivit� de la
prise en charge des situations sociales des
familles afin d'�viter les effets de seuil et
mettre � disposition des arrondissements des
subventions repr�sentatives de leur r�alit�
sociale et pas seulement du nombre d'habitants
comme c'est le cas actuellement.
En
outre, il faudra am�liorer les locaux des
cantines, souvent inadapt�s et bruyants, amenant
� des repas tr�s rapides pour laisser la place
aux �l�ves qui attendent. Ces moments de repas
sont encadr�s par des animateurs de cantine, qui
vacataires � 90 %, ne dispose que d'un statut pr�caire.
Se voyant interdire le droit de cumuler les
vacations d'�tudes et de centres de loisirs qui
leur permettraient de recevoir une r�mun�ration
d�cente, ils quittent leur poste d�s qu'ils le
peuvent. L'am�lioration de leur situation sera
examin�e dans le cadre plus vaste de celui du
statut de l'ensemble des animateurs scolaires de
la Ville de Paris.
B.
Coll�ges : r�pondre � l'urgence
La
situation de certains coll�ges parisiens est tr�s
inqui�tante : v�tust� des locaux, s�curit�
souvent insuffisante, notamment dans les �tablissements
professionnels, difficult� � mener des actions p�dagogiques
efficaces, classes surcharg�es et, finalement, d�veloppement
de la violence en milieu scolaire.
L'urgence
est � la fois p�dagogique, sociale et li�e �
la s�curit� des �l�ves et des personnels.
C'est
pourquoi, nous proposons, sur l'ensemble de la
mandature, un plan de r�novation des coll�ges
qui en ont besoin ainsi que la programmation de
six nouveaux coll�ges, dont trois dans l'est
parisien, afin d'all�ger les effectifs actuels et
de prendre en compte la tension d�mographique
dans cette partie de la capitale.
C.
Universit�s : traiter les �tudiants en citoyens
� part enti�re
Paris
dispose d'un potentiel universitaire et de
recherche exceptionnel d�laiss� par la
municipalit� qui, de surcro�t, semble se m�fier
de ses �tudiants. Est-ce le produit de l'histoire
? Est-ce de l'indiff�rence face � l'avenir ? Il
nous faut solder ce pass� et faire des �tudiants
parisiens une v�ritable richesse, comme c'est le
cas dans de nombreuses villes de province qui ont
retrouv� dynamisme gr�ce � une politique
intelligente d'int�gration de la jeunesse �tudiante
au c�ur de la vie urbaine. Comment s'y prendre ?
�
La
lancinante question du logement des �tudiants
Il
est inadmissible que la capitale du pays n'ait pas
construit un seul logement �tudiant de 1977 �
1995 et que la Ville soit entr� � reculons dans
le plan Universit�s du troisi�me mill�naire,
associant l'�tat et la R�gion, qui, outre une
extension et une remise � niveau des capacit�s
universitaires parisiennes, fait de cette question
une priorit�. Par ailleurs le minist�re du
logement va prochainement mettre en place un PLA
�tudiant. � travers ses SEM et le CROUS de
Paris, la future municipalit� aura donc pour t�che
de mener � bien la construction de plusieurs
centaines de ce type de logements en en r�servant
l'affectation d'une partie � des �tudiants �trangers.
Enfin, pour ceux qui ne pourront b�n�ficier de
cet avantage et qui devront continuer � se loger
dans le secteur priv�, des facilit�s leur seront
accord�es sous forme de cautionnement ou de
garanties de loyer.
�
Un
meilleur acc�s des �tudiants aux services
culturels et sportifs de la capitale
Int�grer
les �tudiants dans la cit�, suppose de faciliter
leur acc�s � diff�rents services (sportifs,
culturels, etc�) qu'ils soient municipaux ou
non. C'est pourquoi, nous pr�conisons la mise en
�uvre d'un " Passeport �tudiant " �
des conditions vraiment pr�f�rentielles qui
seraient n�goci�es avec le CROUS, les minist�res
de la culture et de la jeunesse et des sports.
�
Nombreux
sont les �tudiants qui s'engagent dans des
actions de b�n�volat et des activit�s
citoyennes au service, par exemple, du secteur
social et caritatif. La Ville y aidera et les
encouragera.
Ces
propositions ne pr�tendent nullement �
l'exhaustivit� mais tracent quelques pistes
porteuses d'avenir. L'essentiel est que la Ville
noue un dialogue �troit avec le monde �tudiant
pour mieux conna�tre leurs aspirations, leurs
besoins et tenter de les satisfaire au mieux. Ce
dialogue se d�roulera dans une commission extra
municipale � cr�er qui regroupera les repr�sentants
des associations et des organisations syndicales
�tudiantes repr�sentatives.
D.
Faire de Paris une capitale de l'innovation
technologique
Paris
ne peut plus continuer � c�l�brer la modernit�
technologique et ne pratiquement rien faire pour
elle. C'est donc une nouvelle vision du d�veloppement
universitaire et de la valorisation de la
recherche qu'il faut promouvoir. D'autant plus,
d'ailleurs, que, depuis la " loi innovation
", l'�tat a fait son travail : il a organis�
des passerelles entre recherche et entreprises,
facilit� l'installation des chercheurs ; il s�lectionne
des projets et aide � leur financement ; il cr�e
des incubateurs.
Alors
que l'enjeu est particuli�rement important en
terme de cr�ation d'activit�s �conomiques et
d'emploi, la Ville de Paris n'en est qu'aux
premiers balbutiements d'une v�ritable politique
de valorisation de la recherche puisqu'un seul
incubateur public parisien " Paris Innovation
" fonctionne � l'heure actuelle ;
Certes,
la Ville ne peut pas tout faire, ne doit pas tout
faire. Il lui faut donc avancer avec des
partenaires, choisir avec eux.
Notre
proposition vise � favoriser ces partenariats :
elle consiste en la cr�ation d'un Conseil
Parisien de l'Innovation Technologique qui r�unirait,
les pouvoirs publics, dont la Ville bien entendu,
les universit�s, les laboratoires de recherche,
les organismes consulaires et des entreprises
innovantes afin de d�finir diff�rentes actions
de soutien � la valorisation de la recherche
(aide � certaines fili�res d'enseignement ou
formations innovantes dans les domaines
technologiques, bourses de recherche pour des
projets novateurs, soutien � la cr�ation de
micro entreprises ou de p�pini�res
d'entreprises� Le champ d'action est particuli�rement
vaste et l'essentiel en ce domaine multiforme est
de casser les barri�res existantes entre les diff�rents
acteurs pour les associer dans des projets
communs.
Enfin,
le monde de la recherche et de la technologie se
joue des fronti�res. � l'heure actuelle, d�couvertes
scientifiques et avanc�es technologiques sont
souvent le fruit des recherches d'�quipes
pluridisciplinaires et transnationales.
Contrairement � beaucoup d'autres grandes villes
de la plan�te, Paris manque de capacit�s et de
structures d'accueil pour les chercheurs �trangers.
Nous installerons une " Maison des chercheurs
" o� des scientifiques �trangers pourront r�sider.
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